Mois d’octobre à Madagascar

Chère famille, chers amis,

Merci beaucoup à tous ceux qui m’ont envoyé des nouvelles, je suis toujours très touchée de vos attentions et heureuse de vous suivre un peu depuis Madagascar.

Ici je n’ai guère le temps de m’ennuyer entre la clinique, la communauté et les différentes rencontres.

Mes quinze jours de stage dans le service de médecine de la clinique se sont très bien passés. J’ai appris beaucoup de choses sur les maladies tropicales : le paludisme, la fièvre typhoïde, la bilharziose… Dans les anecdotes amusantes, une de nos patientes s’est mariée dans sa chambre d’hôpital, la semaine dernière !

Dimanche 12 octobre, c’était la journée communautaire, nous sommes parties à la campagne à une vingtaine de kilomètres de Tana, nous avons dansé, chanté, joué au basket. Nous nous sommes promenées dans les rizières et la montagne, les paysages étaient splendides.

Il y avait une piscine de rêve, j’étais très triste d’avoir oublié mon maillot de bain !

Les soeurs jouant au Jour du Seigneur.

Celle qui me regarde c’est Soeur Jeanne d’Arc, la supérieure de la communauté où je suis logée.
Elle prend bien soin de moi, me fait régulièrement des frites juste pour moi et se débrouille toujours pour que j’ai une double ration de dessert.Le week-end du 17 et 18 octobre, je suis partie dans un petit village du nom d’Andofahary, chez Haïngo, une amie d’Amélie et Jérôme (pour ceux qui ne voient pas se sont mes cousins). C’était très dépaysant ! Quand je suis arrivée, la professeure de français de l’école m’a fait visiter. Le village est entouré de rizières et de champs de terre rouge à perte de vue. Il y a une école, une ferme, la maison de la famille d’Haïngo et quelques autres maisons. Là-bas il n’y a pas d’eau courante, on tire l’eau du puit, plus ou moins trouble en fonction des saisons. Petit rappel, à Madagascar il pleut en été et il fait sec en hiver. Quand j’y suis allée, les villageois attendaient la pluie. Comme il n’y a pas d’eau courante, on tire la chasse d’eau et on se douche à l’aide de seaux. Pour l’éléctricité, il y a des panneaux solaires, donc on économise en allumant seulement quelques ampoules et en se couchant tôt.

      

  Un exemple de maison du village.     Les deux enfants d’Haïngo et leurs cousins    L’un des puits du village
 

Les maisons n’ont pas d’étage. Il y a seulement quatre murs, un toit et un sol en béton.

   

      Les villages sont divisés en quartiers distants  de                   Vue du village et des cultures et rizières autour
quelques centaines de mètres, voici l’un des quartiers.

La semaine dernière, j’ai été invitée par l’un des chirurgiens à l’assister au bloc opératoire. J’étais très fière de revêtir ma tenue stérile et d’être nommé deuxième assistante.

Il s’agissait d’une laparotomie (ouverture du ventre) et j’ai eu l’honneur de couper moi-même la vésicule biliaire qu’il fallait enlever.

Dimanche dernier, j’ai assisté avec une soeur à la messe du Père Pedro. Il s’agit d’un missionnaire qui s’occupe des enfants des Bidonvilles de Antananarivo.

Il a construit un village. La messe est dans un grand gymnase sur une colline. Lorsque nous sommes arrivées en taxi, nous avons croisé des centaines d’enfants bien habillés qui allaient assister à la messe. La messe était très émouvante.

Il y avait des milliers d’enfants qui ont chanté et danser pendant et après la messe. Bien sûr il y avait un accueil spécial pour les vasa avec un endroit spécial où nous étions tous rassemblé. Il est toujours aussi difficile de passer inaperçu en tant que blanc !

A la fin de la messe, les enfants nous montrent des danses traditionnelles

Dans les petites anecdotes à raconter, il me reste :

  • A Madagascar on embrasse trois fois, ce qui représente la foi, l’espérance et la charité.
  • Après les araignées, j’ai eu le plaisir de rencontrer un cafard géant dans la cuisine, depuis je regarde tous les soirs sous mon lit avant de me coucher pour vérifier qu’une partie de la faune malgache ne s’y est pas installée.
  • J’ai vécu la semaine dernière mon premier délestage (coupure de courant) en réanimation. Il faut une dizaine de secondes pour que le groupe électrogène de secours se mette en place, quand on a des patients sous respirateur artificiel, c’est un peu stressant !
  • Lundi prochain, je pars dans un dispensaire de la communauté tenu par une soeur infirmière, en brousse à Ambohinaorina, dans le Sud de Madagascar. Je ne sais pas encore exactement pour combien de temps (à priori 15 jours) mais je n’aurai pas internet durant cette période. Puis je passe à la maternité d’Antsirabe, ici les élèves infirmières apprennent à faire accoucher, j’espère bien en profiter et participer à une naissance.

Il me reste à vous embrasser tous très fort,

Je vous porte dans mes prières depuis le couvent des soeurs,
Dans la joie de vous retrouver tous fin novembre,

Florence, le 28 octobre 2015
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