Madagascar – Nouvelles découvertes à Antananarivo

Chère famille, chers amis,

Merci beaucoup pour toutes vos nouvelles, je n’ai malheureusement pas le temps de vous répondre tous personnellement mais j’en suis toujours touchée et les lis avec attention.

Ces deux dernières semaines à Madagascar furent

aussi riches que la première.

Dimanche dernier, les soeurs m’ont emmené découvrir Tananarive en voiture. Nous avons visité le parc zoologique et botanique de Tsimbazoza. Cette visite m’a rappelée que j’étais une « vasa » (= blanc, étranger). En effet le prix d’entrée pour les malgaches était de 500 Ariary et pour les étrangers de 10 000 Ariary), et cette manière de fonctionner avec un prix différent pour les étrangers est une attitude courante à Madagascar. Nous sommes ensuite passées près du lac d’Anosy, du palais de la Reine… Antananarivo est une ville aux nombreuses collines, ce qui permet d’avoir une vue magnifique.

                                                    

 

Vue d’Antananarivo avec le Lac d’Anosy au centre

 

Ma semaine de stage à la clinique fut intéressante et riche en rencontres. Une fois dépassé le côté antique et le manque parfois de connaissances et de moyens, j’étais admirative de certains aspects de la culture malgache. Tout d’abord l’entourage du patient : le patient n’est jamais seul, même la nuit un membre de sa famille, voir toute la famille, campe dans sa chambre, il y a un siège prévu dans chaque chambre pour le garde-malade. Ensuite le patient, les malgaches ont d’avantage confiance dans le personnel soignant et se laissent volontiers faire (un peu trop parfois). Ils sont plus résistants et se plaignent peu.

Ma principale difficulté en ce moment à Madagascar est la patience. Voici quelques petites anecdotes pour vous raconter pourquoi :

La soeur hôtelière m’a proposé de m’emmener acheter un téléphone portable et une carte SIM malgache lors d’une de mes pauses déjeuner, temps nécessaire estimé par la soeur : un quart d’heure, temps restant avant ma reprise : une heure. Nous avons finalement mis une heure et demie, les malgaches restant toujours très calmes et moi de plus en plus stressée.

A Madagascar, les habitants mangent beaucoup de poisson. Le dit poisson est succulent mais pleins d’arêtes qu’il faut patiemment retirer une par une pour ne pas risquer sa vie, en émiettant le poisson, c’est très frustrant et l’épreuve se renouvelle plusieurs fois par semaine.

Enfin, la douche, est un grand moment de vulnérabilité face aux moustiques, qui en profite pour m’assaillir.

Le 4 octobre c’était la Saint François d’Assise, comme c’est le saint patron de la clinique, des sœurs franciscaines et de la paroisse, c’était la fête tout le week-end. Samedi à la clinique et dimanche chez les sœurs.

Samedi, nous nous sommes levés tôt pour nous occuper des malades puis nous nous sommes changés, il y a eu une grande messe (3h) avec des danses, de nombreux chants et des discours avec notamment la remise de diplôme des élèves aides-soignantes. Pour l’occasion elles s’étaient cousues des robes « sexy » toutes identiques. La messe était très joyeuse mais les discours un peu longs surtout étant donné que je n’y comprenais pas grand-chose. Les malgaches commencent leurs discours en s’excusant de déranger et en demandant l’autorisation de s’exprimer. Quand je suis arrivée la chapelle était déjà comble mais étant une « vasa », on m’a trouvé une place assise à l’intérieur.
La journée s’est poursuivie par un grand déjeuner sous le préau de la clinique. Chaque service avait préparé une danse pour l’occasion.

     

Danse de la communauté     Gâteau apporté en dansant également    Danse du service de chirurgie

Je ne suis pas passée inaperçue en tant que seule blanche de la clinique. Le personnel de la clinique était touché que je danse et participe et moi je me suis bien amusée.

Dimanche avec les jeunes sœurs nous avions préparé une danse liturgique pour la célébration de la Saint François d’Assises à la paroisse. Nous avons eu à nouveau trois heures de messe, des discours. Les malgaches ne fêtent pas les choses à moitié, savent s’amuser et prendre soins de leurs invités dans ces occasions mais à la fin du week-end j’en avais un peu marre des discours interminables en malgache. Le soir, nous recevions toutes les sœurs franciscaines des communautés d’Antananarivo chez nous. Les jeunes sœurs ont préparé le diner tout l’après-midi. Puis nous nous sommes toutes retrouvées à la chapelle pour le renouvellement de leurs vœux et nous avons terminé par un grand banquet festif avec encore des danses pour apporter le gâteau et les cadeaux.

Les jeunes sœurs à la sortie de la messe

 

La directrice de l’école d’infirmières, Sœur Tina, m’a proposé de participer à la journée

d’intégration des première année. Mardi dernier je suis donc partie avec tous les élèves, à une vingtaine de kilomètres de Tananarive dans un parc naturel. Les différentes années se sont affrontées lors d’un match de basket. Les troisième année m’ont gentiment accueilli comme remplaçante dans leur équipe et nous avons remporté le tournoi. Les première année se sont également fait bizuter par les deuxième année et entre chaque bizutage, une promotion dansait. A la fin de la journée, il y a eu la remise des prix du tournoi de basket et le directeur m’a offert une paire de pantoufle en paille en cadeau car j’étais invitée. J’étais très touchée !

Je termine par une photo qui donne un bon aperçu des boutiques qui se tiennent le long des rues de Tana :

Je vous embrasse tous très fort et vous porte dans mes prières,

Florence, le 8 octobre 2015
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