Tanzanie – l’expérience de la pauvreté de Mandéléo à Kigoma

Bonjour à tous !

J’espère que vous vous portez bien. Pour ma part je vais bien, je poursuis mon travail chez les frères de la charité en tant que professeur de français. Bien que ce soit ma langue maternelle je me rend compte des difficultés à l’enseigner mais les progrès et la motivation de mes étudiants m’aide à persévérer dans mes efforts.

J’ai pu au court des trois dernières semaines découvrir la ville de Kigoma ainsi que le projet qu’entreprennent les frères de la charité. J’ai pu constater de la pauvreté de la ville et de ses habitants dont on peut principalement expliquer par le manque d’activité industrielle dans la région. Toutefois subsiste d’énorme inégalités entre les habitants, les plus riches essayant d’ignorer la misère des plus pauvres (chose qui n’est pas une particularité de la Tanzanie malheureusement) …

Toutefois face à ce portrait quelque peu déprimant j’ai été impressionné par la joie de vivre de ses gens qui ne possèdent rien et cela a pu alimenter de nombreuses réflexions sur mon mode de vie occidentale. J’ai été tout aussi impressionné par le projet des frères de la charité qui sur la base de la solidarité mène des actions de solidarités très efficaces dans Kigoma. L’endroit où j’enseigne, Mandéléo, est un bon exemple de ce qu’on pu accomplir les frères de la charité.

Pour mon ressenti personnel, je dois bien avouer que malgré une certaine répulsion de mon rôle d’enseignant je suis fier de prendre part au projet des frères de la charité et d’enfin d’agir de manière concrète ! Bien qu’enseigner ne me soit guère attractif je suis capable d’y faire abstraction ce qui est formateur.

J’ai aussi eu le plaisir de visiter Rumunge une coopérative montée par les frères où l’on enseigne à des jeunes sourds-muets les métiers de couturier et d’ébénistes. C’est aussi un lieu de rencontre pour la communauté des sourds muets dont les membres se retrouvent très vite isolé par la barrière du langage.  Aussi pour les aider à mieux communiquer des cours de la langue des signes swahili sont donnés chaque samedi afin d’uniformiser le langage des sourds-muets. Tous comme à Mandeleo, les actions menées dans cet endroit me confirme que l’action des frères possèdent une portée très importante !

C’est donc sur une note positive que je termine ce message. Je crois avoir commencé à faire l’expérience de la pauvreté en passant ces quelques semaines à Kigoma. Mais j’ai surtout pu constater la force de la solidarité et de l’association entre des personnes volontaires qui peuvent, petit à petit, changer le monde !

Je vous fais part de mes plus cordiales salutations !

Baptiste Mothes , Kigoma – juillet 2018

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