Claire et Louise au couvent Sainte Anne de Palayamkottai, Tamil Nadu (Inde)
Nous avons été accueillies dans une petite communauté locale composée de 7 religieuses. Nous avons vécu 3 mois (à l’automne 2011) au rythme de leur vie. Il n’a pas été très évident de nous intégrer car seulement deux sœurs parlaient quelques mots d’anglais, cela entrainait de nombreux quiproquos parfois très drôles !!
Dans la même enceinte du couvent se trouve l’école spécialisée pour les enfants handicapés dont elles s’occupent. Ils sont handicapés mentaux, et certains sont aussi handicapés moteurs. Nous avons du installer une communication particulière avec eux, nous parlions avec le regard, le mime, le sourire ou la grimace…Il y a une centaine d’enfants, la plus grande partie de ces enfants ont une famille et repartent chez eux à chaque période de vacances scolaires. Mais une dizaine d’entre eux sont abandonnés et vivent en permanence dans cette structure. Leur âge varie entre 6 et…30 ans !
C’est avec certains de ces enfants que nous avons pu travailler et mettre en place des soins comme la rééducation pour les enfants atteints d’autisme. Mais cela aurait été plus difficile sans l’aide précieuse de Freeda (la Kiné), Vimal (l’aide Kiné), les sœurs et toutes les professeurs… Nous avons partagé nos compétences françaises de kiné et cela a été bénéfique surtout pour Vimal qui était là pour apprendre le métier.
Nous avions la chance d’avoir une salle réservée pour les soins de kiné, et qui possédait un peu de matériel. Petit à petit, plus d’enfants ont pu être pris en charge.
Nous avons fait de notre mieux pour soulager et égayer le quotidien de l’école et nous avons mis en place une nouvelle organisation en proposant des cours de gym et un planning plus défini.
Nous nous sommes investies et avons beaucoup donné durant ce beau projet mais nous avons reçu en abondance en retour!!
Ce projet avec les enfants en quelques mots : accueil, amour, humilité, ouverture, don, espérance.
A l’école Pushpalata :
Une fois la matinée de kinésithérapie terminée, nous enfilions notre casquette de professeur de français et de gymnastique pour deux heures par jour dans un groupe scolaire réputé de Palayamkottai : Pushpalata School. Ce dernier accueille des enfants dès leur plus jeune âge jusqu’à leur entrée à l’université. Nous avons été sollicitées auprès des jeunes et moins jeunes adolescents pour leur faire découvrir le français pour certains, approfondir leurs capacités à l’oral en français pour d’autres. Nous avons pu aussi, grâce à nos connaissances en kinésithérapie, leur inculquer quelques exercices de renforcement doux et d’étirements. Cette expérience d’enseignante était nouvelle pour nous deux mais fut très riche humainement parlant et nous a permis de faire de grands pas dans nos progrès en anglais, les enfants étant bilingues anglais-tamil.
Les Indiens aimant particulièrement célébrer différents festivals, nous avons été régulièrement invitées à y participer et parfois aussi avec Pierre-Antoine (Noël, la fête des enfants, la fête de la récolte du riz appelée « Pongal », …).
Ce passage à Pushpalata nous a également permis de rencontrer Lata, la directrice de ce groupe scolaire, qui nous a beaucoup aidées sur place pour toutes sortes de choses en particulier pour la découverte touristique de Palayamkottai et environs.
Au centre pour bébés abandonnés :
Nous avons également passé deux week-ends dans un centre pour enfants abandonnés afin d’aider les sœurs et jeunes filles sur place. Ces enfants ont entre 0 et 2 ans et sont en attente d’adoption par des familles indiennes. Ils étaient environ au nombre de 10 lors de nos séjours mais ce nombre peut varier du simple au double.
Les sœurs et les jeunes filles s’occupent 24 heures sur 24 de ces nourrissons et bambins; de la préparation des repas à la lessive du linge en passant par la toilette, autant vous dire qu’elles sont très occupées. C’est pourquoi le Father Johnson nous a proposé d’aller les soulager et leur donner un peu de notre temps, le weekend. Nous avons alors à ce moment là, plutôt un rôle de « maman » que de « kiné ».
Claire Canu et Louise Rogez