À la rencontre des visages du Christ en Inde

Je m’appelle Marianne, j’ai 28 ans. Je souhaite aujourd’hui partager avec vous le témoignage de mon engagement avec l’association Amos volontariat spiritain.

Mon rôle principal a été de m’occuper d’enfants handicapés à l’orphelinat mère Teresa. 

Lors de l’attribution de ma mission, je me suis demandée si j’en étais capable comment allait être ma réaction face à ces enfants lourdement handicapés, je me suis même demandée si mon aide en valait la peine… Car ces enfants ne semblaient pas avoir d’émotions de réactions selon moi…

Mais de jour en jour je me suis vite aperçue que mes a priori étaient faux. 

En effet après 3 mois à œuvrer dans cet orphelinat, je peux affirmer que ce sont ces enfants qui m’ont donné le plus d’amour, un amour pur, sincère, désintéressé comme je n’avais encore jamais reçu… 

Chaque interaction avec eux me faisait penser qu’il y avait le Christ en face de moi. 

J’ai pu voir Jésus souffrir à travers leurs souffrances et leur désespoir. Mais la plupart du temps, c’était le Christ Glorieux que je voyais à travers eux, des sourires, des rires, beaucoup de tendresse et d’amour !  

Ces enfants ont une capacité incroyable à offrir de l’amour et à créer des liens profonds.

Ils m’ont beaucoup inspirée et ils continueront à m’inspirer toute ma vie ! Il est vrai que cette expérience a influencé beaucoup d’aspects de ma vie. Si le Seigneur me donne un jour un enfant handicapé, je verrai cela comme un cadeau du ciel. 

C’est surprenant de voir comment l’amour et la connexion peuvent transcender les apparences et les a priori

Durant mes temps libres, j’aimais me balader dans ces rues bouillonnantes d’activité.

Il est vrai que l’Inde bouscule, étonne et envoûte tout à la fois. Tous les sens sont en éveil : avec le bruit, des klaxons et des véhicules 

Les odeurs de jasmins d’encens ou de Chiken biryani (nourriture typique tamoul) et l’œil est constamment attiré par ces étalages colorés de vêtements, fruits, légumes ou fleurs.

Il me fallait donc trouver une activité qui puisse me reposer l’esprit, la mer était à 100 mètres de là où je logeais, j’ai donc acheté une canne à pêche et je me suis mise à pêcher quotidiennement.

 Cette activité me permettait de prendre du temps pour moi me retrouver seule même si la plupart du temps des pêcheurs curieux de voir une femme pêcher venait me voir pour m’aider prétextant que ma ligne était mal montée.

Le soir, je rencontrais mes amis, nous passions de bons moments à visiter des temples, à jouer aux cartes sur la plage, à échanger, à comparer la culture indienne et française. C’était très riche. J’ai pu comprendre un peu mieux ce pays qui était si mystérieux et si différent de tout ce que j’avais pu voir jusqu’à maintenant.

 C’est sans nul doute l’expérience la plus riche qu’il m’ait été donné de vivre. Elle a été marquée par des rencontres inoubliables, une consolidation de ma foi et une ouverture d’esprit sur le monde qui m’entoure. 

Pour finir, j’aimerais remercier une fois de plus l’association de volontariat Amos, les Sœurs, la communauté de Mère Teresa sans qui rien n’aurait été possible. Ils m’ont permis de réaliser un de mes souhaits les plus chers depuis ma conversion au christianisme, marcher sur les pas de Mère Teresa. Je remercie aussi tous ses habitants. Tout ce qu’ils m’ont apporté a largement dépassé mes attentes.

J’en ressors grandie, car c’est une véritable leçon de vie que j’ai vécue. Je n’ai qu’une seule envie : repartir au plus vite !

Marianne, partie à Pondichéry (Inde) en 2023