HAÏTI – TI BONJOU AYTI n°2
(Hé oui, j’ai décidé de changer le titre)
Bah oui, voilà maintenant, j’ai un fan club, composé de ….ma sœur (et de Nono ?) et de mon papa.
Komen nou oué ? Mwen pa pu mal.
Que vous racontez cette semaine ? Ce que je fais réellement de mes journées?
Alors le matin, je me lève de très bonne heure comme vous l’avez compris. Je suis réveillée par la prière des religieuses, ça a un côté agréable, et puis j’ai l’impression d’être dans un film genre 7 ans au Tibet ou la première scène est noir avec des voix calfeutrées en fond sonore. Du coup, ma journée commence comme dans un film, après c’est petit dèj un peu à la française, café, pain, beurre, confiture (je sais que ça t’inquiète Camille). Puis au boulot ! Du coup :
Emploi du temps :
Je voulais vous faire un truc hyper détaillé mais ça va être trop du coup, je vous expliquerai ça au prochain épisode, si Dieu veut.
Le lundi, mercredi, jeudi matin, je suis au centre Eugénie Caps. C’est un centre créé et tenue par Sr Martha, pour les Restaveks. Ce sont ces enfants dont les parents n’ont pas les moyens de leur donner à manger ou de payer l’école (la plupart de l’école sont tenues par des religieux et sont donc payantes) alors, ils sont mis dans d’autres familles. En réalités, ils servent d’esclave moderne.
Au centre nous recevons aujourd’hui plus qu’une quinzaine d’enfants (une trentaine auparavant).ils vivent pour la plupart dans leur famille, certain ont un handicap et sont déscolarisés. Là je me pose la question sur le handicap induit par l’entourage et celui réel. On est 4 animateurs, pas formé mais plein de bonne volonté !
La matinée commence par la situation : avez-vous mangez ce matin ? Comment allez-vous ? Qu’avez-vous fait ce weekend (en général, c’est vaisselle, balai, église), levé du drapeau et au boulot. Ah , si j’ai oublié la prière !!!rooooo
-Mardi, c’est lessive, et la petite pensée pour mémé et mamie !!! Je commence à maitriser le spish, spish régulier.
Vendredi tous les 15 jours, centre de nutrition. Avec la sœur Thérèsa, nous pesons les bébés, donnons des conseils alimentaires, et consultation (rhume, otite) et traitements si besoin. Après les mamans vont achetez la farine de riz que l’on a écrasé.
Les après-midi sont tranquilles et les weekends aussi, j’essaie de « tourismer » (terme du dico Foubert) un peu avec les connaissances que je commence à avoir.
Repas (spéciale dédicace à Camillou):
Au petit dèj pour moi, c’est à la française : café, pain, beurre.
Pour les haïtiens quand il y a petit dèj, c’est spaghetti. Ici, les gens mangent quand ils ont faim, et quand ils ont de quoi manger, mais ce sont des quantités énormes !!!! Le menu c’est riz avec pois, mayi-moulin (maïs écrasé) avec sauce pois. Pas forcément de viande ni de légume vu le prix suite à l’ouragan. Les fruits sont souvent mis en jus avec beaucoup de sucre. Pour ma part, je pense manger un mélange de cuisine centrafricaine, haïtienne, angolaise, selon la cuisinière. Mais le menu principal est le riz, ça peut être accompagné de kabrit (chèvre) (mais, on ne sent vraiment pas de gout), cochon, poulet, poisson. Bon j’avoue, ce n’est pas hyper diet surtout que c’est cuit avec de l’huile. Et j’avoue avoir une petite faiblesse pour les fritailles (banane pesées, acras, poisson fris,….). ( moi qui espérait être au régime forcé)
Recette bananes pesées sur demande uniquement !
Eau :
Ici, l’eau est une question à part entière. En ville beaucoup ont une citerne chez eux, grand pièce en béton sous la maison ou sous les bâtiments qui sont remplis grâce à l’eau de pluie. Cette eau est puisée par une pompe (quand il y a de l’électricité) pour alimenter les tuyaux de la maison. Pour l’eau potable, nous avons un système de filtration. Peu on se système, donc nous vendons l’eau potable dans des galons. Pour ceux qui n’ont pas de citerne, ils doivent acheter de l’eau (tâche des enfants surtout) ou aller à la pompe. Si plus d’eau de pluie, un camion vient nous réapprovisionner.Voilà pour cette semaine, je vous fais de gros bisous et à bientôt !!